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Elle n’avait pas pris le temps.

Elle regardait maintenant tous ces moments et se demandait en pleurant comment il était possible qu’elle ne les aient pas vu passer.

C’était comme une douleur fulgurante, un endroit du présent qui la prenait soudain au dépourvu.

Pas de marche arrière ? On ne peut pas rejouer ?

Non, ma belle : trop tard, ce qui est passé, est passé.

Alors que faire ? Comment ne pas s’apitoyer sur ce passé regretté ?

Ah petite fille, il serait temps peut-être de laisser aller, laisser couler les larmes et enfin te lancer. Les regrets ne servent à rien, tu le sais. Et demain n’est pas encore. Regarde : tu as tout entre tes mains, tu connais tous les sortilèges et enchantements, tu as l’expérience du monde, tu peux tout, engendrer et créer maintenant.

Mais tu as le choix. Toujours. Tu as le choix chaque instant. Tu es libre. Tu sais tout, tu peux tout. Il suffit d’y aller. Pas à pas. Allez...

il suffit d’aimer.